mardi 9 août 2011

Réflexions sur Taimyo comme support de notre croissance

Une fois encore le cours d'Ito hier soir m'a énormément inspiré. Outre le nouveau contenu (la nouvelle mise en forme de Bambou et autres exercices de respiration) je voulais partager certaines pensées qui me sont venues pendant les discussions préliminaires au Taimyo.

D'après mon observation il y a typiquement deux moments dans la vie de la plupart des gens où les questions de Gauguin (D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?) se posent naturellement. Si, à l'un ou l'autre de ces moments, les structures internes permettant d'adresser ces questions sont en place, alors l'individu passe à un plus haut niveau de conscience qui résulte en une vision plus compatissante envers non seulement lui-même, mais aussi le monde entier. Le problème n'est pas de répondre a ces questions, mais plutôt de créer un cadre qui les garde vivaces.

La première de ces opportunités a lieu au moment de l'adolescence, voire au début de l'âge adulte, où les cordons ombilicaux émotionnels et économiques avec les parents sont coupés. Cette période “rebelle” a lieu lorsqu'une personne se différencie pour la première fois de ses parents ou famille (et peut-être de son entourage culturel et institutionnel) et commence à trouver son propre chemin dans le monde. La question évidente se pose, “Si je ne suis plus simplement le perroquet de mes parents (ou de ma religion ou de ma culture), alors qui suis-je ?”

Si la séparation n'a pas lieu à ce moment-là et les “grandes questions” ne sont pas confrontées, alors elles ont tendance a émerger une seconde fois sous forme de “crise de la cinquantaine”.

Celle-ci prend place approximativement au milieu de la vie d'une personne adulte lorsque la réalité d'une durée de vie limitée se fait plus manifeste et que la question s'élève “Qu'ai-je véritablement accompli dans ma vie ?”. Souvent, ces gens regardent en arrière et réalisent que le plus gros de ce qui les entoure, leurs carrière, relations et possessions, est le résultat de la satisfaction d'attentes extérieures plutôt que de la découverte de leur voie intérieure. Puisqu'ils n'ont jamais été aux prises avec les grosses questions relatives au sens, ils ont l'impression que leur vie en est à présent dépourvue.

Si ce moment est pleinement embrassé alors leurs vies changent souvent dramatiquement. Sinon, eh bien il y a toujours Prozac.

Pendant notre discussion sur les origines de la pratique de Taimyo liées à la tragédie du 9/11, il m'est apparu que le monde entier se situe à l'un de ces moments de crise de sens existentielle. Alors que la réponse du gouvernement en 2001 - que tout le monde aille faire ses emplettes - était foncièrement inadaptée aux besoins psychologiques du moment, la réponse d'Ito en créant Taimyo était opportune et profondément appropriée.

Le cours d'Ito est une opportunité structurée d'élargir notre conscience à l'âme de chaque cellule de notre corps afin que nous puissions expérimenter et embrasser l'intégralité de la douleur et tout le potentiel qui nous entoure sans nous briser. En nous permettant d'expérimenter en toute sécurité la sensation de notre “panique” ou de notre mode “roc”, nous sommes capables d'affronter les peurs sous-jacentes à ces attitudes et qui nous déconnectent de l'entièreté du moment. En contrastant les modes Wakame et Bambou, nous pouvons discerner quand chacune de ces attitudes plus saines est la réponse appropriée.

Pendant le cours nous sommes capables de vraiment incarner et d'embrasser les options tant pathologiques que saines de sorte que nous puissions effectuer des choix vraiment conscients dans nos vie.

Merci encore une fois à Ito pour son engagement à vie à explorer des structures qui soutiennent notre croissance personnelle et notre évolution culturelle. Merci de garder les questions de Gauguins vivaces.

En contact,
David

Août 2011

--
David Palmer, Fondateur

www.touchpro.com