mardi 20 novembre 2007

En Partant pour Nankin

Pendant longtemps, en pratiquant la première partie de Taimyo, j'ai entretenu l'image d'un commandant sur le champ de bataille. Mais aujourd'hui, à la veille de mon départ pour Nankin, je fais l'expérience d'une autre métaphore.

Dans les années 1990 Maître Aoki a conçu Taimyo comme une forme de synthèse de ses activités créatrices.
Depuis le début de ce siècle, j'ai parcouru le monde, enseignant Taimyo en tant que militant pour la paix.
Et cet automne quand je pratique la première partie de Taimyo, je me sens l'âme d'un fermier semant les graines de la paix.

Voici les images qui me viennent à ce moment:
  • Kanki: le fermier effectuant sa méditation matinale
  • Reppaku (Oh): le fermier plantant ses graines
  • Reppaku (Ei): le fermier inspectant son champ
  • Saizan: le fermier de retour des champs aprés son labeur
  • Yoshin: le fermier prenant soin de lui-même avant de se coucher
  • Tenshingoso: le fermier exprimant sa gratitude pour la moisson au ciel et à la terre 


Regardant en arrière, je me souviens du temps du Rakutenkai où Maître Aoki nous disait: « Comme Peintre, je veux créer quelquechose dans ma vie, même une seule fois, qui soit du niveau des oeuvres de Jean-François Millet "l'Angelus" ou "les Planteurs"! ». Dans ma jeunesse, j'étais ignorant de tout en matière d'Art Occidental, et je respectais simplement Aoki-senpai en tant qu'excellent pratiquant de Karaté. Mais quand il s'exprimait ainsi, même moi étais impressionné (‘Hé! Ce type est vraiment SÉRIEUX.')

Dans le film "Rêves" d'Akira Kurosawa, il y a une scène où le mari Hiroshi est en train d'apprécier une peinture de Van Gogh, et tout à coup Van Gogh sort du tableau et commence à lui raconter une histoire.

Je suis un vaisseau de la création de Maître Aoki à travers le monde. Mais plus que cela, j'espère pour moi-même et pour vous tous que Taimyo continuera à nous faire grandir vers la vraie humanité et à aider chacun d'entre nous à devenir le ‘vrai moi' et le ‘vrai toi'.

-Fugaku