lundi 7 janvier 2008

Nankin: Révélation

Chers Amis,

J'aimerais partager ma toute dernière compréhension de l'expérience que je fis lors de ma récente visite à Nankin.

Dans mon rapport précédent, j'ai mentionné qu'alors que je méditais sur l'un des lieux de massacre, je me suis senti entouré par les esprits des morts. Il me semblait qu'ils attendaient de moi que je fisse quelque chose, mais je n'éprouvais pas la moindre frayeur, bien que j'eusse toujours supposé que les esprits des morts qui restaient autour des lieux où ils avaient été tués fussent vraisemblablement en colère, cela s'ajoutant au fait qu'ils étaient Chinois et que je suis Japonais.

A ce moment je pensais devoir ma protection à mon usage des techniques Tenshingoso et Eiko du Shintaido, comme puissants outils spirituels.

Mais ensuite j'allai au Japon rendre visite à ma mère, à l'hôpital. Depuis son attaque elle ne pouvait plus ni parler ni se mouvoir, et les docteurs la disaient en état « végétatif ». Je lui fis néanmoins le récit de mon voyage. Et tandis que j'étais auprès d'elle, je pris conscience des choses suivantes :
  • Les gens meurent de multiples façons. Certains s'éteignent soudainement, alors que d'autres luttent et souffrent. La rapidité de la fin diffère elle aussi d'une personne à l'autre.
  • Les esprits que j'avais rencontrés à Nankin étaient restés là bénévolement en attente, pour m'aider à prendre conscience de mes obligations d'être humain.
  • Pendant ma méditation, le Sabre d'Eiko avait tracé comme un pont d'arc-en-ciel qu'une partie de ces esprits avaient traversé. D'autres cependant sont toujours de ce coté, attendant que j'accompagne d'autres Japonais qui cherchent un moyen de se remettre de la perte de leurs repères (le sens de leurs vies).
  • Je pensais devoir méditer dans l'esprit d'un boddhisattva telle la déesse Kannon ou Avalokiteshvara - esprits de Pardon et de Compassion. Mais après mon retour au Japon, je réalisai que les véritables boddhisattvas étaient ces esprits défunts, et non moi.
J'étais entouré par des saints... De quoi aurais-je pu avoir peur ?

Avec tous mes vœux pour une apaisante Nouvelle Année

-Fugaku Ito