jeudi 18 décembre 2008

Mon Corps Le Sait

Chers Amis,

« Mon corps le sait », un livre par Catherine Aimelet Périssol et Sylvie Alexandre (instructrice en Shintaido et Psychothérapeute à Paris, France) est paru aux Editions Robert Laffont, collection Réponses.

Puisant à de multiples sources - de la mythologie Grecque à la Neurobiologie, l’analyse du langage et la gymnastique corporelle - « Mon corps le sait » nous propose un modèle convaincant et des règles pratiques pour comprendre et satisfaire nos aspirations les plus profondes.

Personnellement, à la lecture de ce livre, je fus amené à ré-fléchir sur la manière dont l’expérience vécue d’un rejet affectif détériore et, simultanément, se renforce de la communication avec autrui. Et, sur le plan esthétique, je me trouvai récompensé de tous mes efforts de lecture et de compréhension par l’image du papillon, symbole de l’infini.

Je recommande de lire ce livre de la première à la dernière page - et non, comme j’ai été tenté initialement de le faire, de sauter les chapitres. En effet la structure du livre conduit graduellement le lecteur à poser lui ou elle-même la question, et à trouver en lui ou en elle-même la réponse... qui s’avère ensuite confirmée !

Au-delà de ces considérations, il m'est difficile de juger de l’efficacité du livre par lui-même à aider les gens. J’apprécie cependant l’effort et la volonté des auteures à y concentrer toute leur connaissance et leur(s) expérience(s), pour notre plus grand bénéfice - et me trouve intrigué, presque malgré moi, par cette notion qu'elles prônent du « plus petit pas possible » ...

Vous souhaitant bonne lecture - ainsi que de joyeuses fêtes !
Patrick

mardi 4 novembre 2008

Message de Linda

depuis Lafayette, Louisiana - USA

La pièce sans fenêtre était bondée - les rangées de chaises pliables emplies d’adultes de tous âges, certains avec enfants à leur côté, d’autres en tenue médicale, en robes, en jeans et vestes de survêtements. Il y avait des gens alignés le long des murs et debout dans les couloirs. J’entendis une voix proche me dire ‘Prenez un numéro !’ Je tirai un coupon de papier à l’un de ces appareils que l’on trouve dans les boulangeries ou les bureaux de poste. 

Mais c’était jour de vote, ce Lundi 3 Novembre vers 16h20 au bureau de Lafayette.

Je regardai autour de moi, essayant de m’orienter, et cherchai une place le long du mur du fond. Des chauves-souris d’Halloween en papier pendaient du plafond. Il y avait plus de 100 personnes dans la pièce. Quelque chose, ici, était en train de se passer. ‘C’est incroyable !’ murmurai-je en m’appuyant sur mon bout de mur. Mon voisin hocha la tête. Il composait un message sur son téléphone. Apres avoir observé les gens pendant un moment, je fis de même, reportant ce qui se passait dans un message à mes fils et mes amis.

Un homme et une femme âgés, employés aux élections, appelaient les gens cinq à la fois à passer la porte vers un hall. ‘966 à 970’ dit-il, la voix rauque. ‘966 à 970’ répéta-t-elle plus fermement, afin que les gens au fond de la pièce pussent entendre. Je tenais le 087.

Bien que les voix des employés semblassent épuisées, leurs visages paraissaient enfantins et excités. Qui aurait pu le croire, tous ces gens dans cette pièce assemblés pour voter, calmes et sans aucun signe de ressentiment ni d’impatience envers l’attente. Il y avait un bourdonnement d’énergie continu. Des collègues qui se découvraient et se saluaient, des amis qui discutaient brièvement. Je n’entendais pas parler de politique, ni parler beaucoup dans l’ensemble. On ne percevait pas d’appréhension, ni d’étalage d’ego, ni de masques. Je lus de la frayeur sur les visages d’un couple qui arrivait, mais cela ce dissipa avec l’attente. Beaucoup avaient le regard tourné vers l’intérieur, comme s’ils étaient porteurs d’un secret qu’ils ne pouvaient encore pleinement mesurer, ni non plus cacher. Le courant ambiant était extraordinaire. Nous étions comme une grande famille attendant à l’hôpital la naissance d’un bébé.

La machine vint à court de numéro, sans que cela ralentisse quoi que ce soit. Vous joigniez une file dans le hall une fois votre numéro appelé. Je fus conduite à une cabine de vote une heure après mon arrivée. Il y avait à peu prés dix bureaux fonctionnant a plein. L’un des assistants, son beau costume froissé, déclara que plus de 1’400 personnes avaient déjà voté aujourd’hui. Il y avait plus de 200 personnes attendant leur tour, une heure encore avant la fermeture, et ce n’était même pas encore le Jour du Vote.

Lafayette n’est pas une si grande ville que cela.

Je revins à ma voiture en planant. Quelque chose, ici, était en train de se passer.

Alors que je sortais mes clés pour déverrouiller ma portière, je m’aperçus que moins d’un bloc plus loin se tenait le vieux musée, résidence d’un gouverneur aux alentours de 1800, qui, comme beaucoup des descendants Européens de l’époque, possédait des esclaves Africains. Le bâtiment comportait une cuisine et quartier séparés pour les esclaves, à l’arrière. Beaucoup des habitants de Lafayette, comme moi, partagent soit ses gènes soit les gènes de certains des esclaves, ou les deux. Beaucoup portent son nom.

Un grand nombre des votants au bureau d’enregistrement avaient des liens de parenté avec ce gouverneur et avec des gens qui n’avaient pas la liberté de choisir leurs conditions de vie, encore moins celle de voter ou de se présenter à un poste gouvernemental. Bien que cela ait changé depuis longtemps, la division ethnique qui est renégociée selon les jours à travers l’Amérique est encore perceptible.

Je marchai vers le musée, une maison blanche de trois étages. Une brise de fin d’après-midi soufflait ; je touchai l’une des plantes du jardin d’entrée.

Deux blocs suivants, les descendants de ce gouverneur et de ceux qu’il avait ‘possédés’ se tenaient paisiblement côte à côte. Nous tous avions maintenant l’opportunité de voter pour un candidat stellaire a la présidence des Etats-Unis. Il est aussi le premier Américain d’ascendance Africaine à représenter l’un des grands partis pour ce poste.

Quelle chance d’être vivante pour cette élection, d’être ici a Lafayette. Nous attendions pour le vote anticipé, la lumière brillant sur les ombres du passé.

jeudi 2 octobre 2008

Message de Nicole

depuis Köln - en Allemagne

Je suis allée faire TAIMYO KATA, sur le stade de foot, entouré des champs, c’est un peu un temps de mars, avec ses giboulées sauf qu’il ne tombe que quelques gouttes.
Lorsque je suis arrivée, le vent soufflait et le ciel avait tous les signes, un peu comme une tornade était dessinée en arrière plan et aussi de splendides nuages blancs cotonneux, et le ciel bleu, un moment on aurait dit un champignon et les nuages bougeaient, quelques gouttes d’eau, très peu, et puis un splendide arc-en-ciel.
J’ai pensé à ta phrase : « afin que se dissipent les ombres du passé » et curieusement j’ai eu cette vision d’un champignon, le vilain champignon dont je n’ose dire le nom. Et j’ai aussi eu l’image dans ma tête de difficultés passées et qui sont devenues comme ce merveilleux arc-en-ciel une fois que j’ai pu comprendre les bienfaits de ce que j’avais appris dans ces difficultés passées.
Pour moi, TAIMYO ce soir, m’aura rappelé qu’après les périodes difficiles, il y a toujours l’espoir, la vision de la beauté.
Merci de m’avoir redonné l’envie de pratiquer régulièrement TAIMYO kata, j’utilisais plus les formes du TAI CHI pour entrer en contact avec l’Univers dernièrement, mais avec TAIMYO je suis avec vous tous.
Nicole

mardi 30 septembre 2008

Taimyo pour Taimyo

Chers Amis, supporters d’Ito et autres pratiquants du Taimyo, 

Au passage de l’équinoxe d’Automne, quoi de plus naturel que de se retourner et vouloir mesurer, à la lumière des derniers beaux jours, les progrès accomplis avant la venue de l’hiver ?

Il ne faudrait pas cependant que la nostalgie, ou la découverte de tout ce qui reste encore à faire, nous submerge et nous fasse oublier le passage des saisons.

Je vous propose d’effectuer, à votre convenance, une ou plusieurs méditations Taimyo « afin que se dissipent les ombres du passé ».

Vous pouvez, si vous le souhaitez, manifester votre soutien ou partager vos réflexions soit en les postant sur ce site, soit en me les adressant par courriel à l’adresse suivante : pbouchaud@gmail.com

Soyez assurés que je ferai suivre à Ito !

Avec vous de tout cœur
Patrick

lundi 7 janvier 2008

Nankin: Révélation

Chers Amis,

J'aimerais partager ma toute dernière compréhension de l'expérience que je fis lors de ma récente visite à Nankin.

Dans mon rapport précédent, j'ai mentionné qu'alors que je méditais sur l'un des lieux de massacre, je me suis senti entouré par les esprits des morts. Il me semblait qu'ils attendaient de moi que je fisse quelque chose, mais je n'éprouvais pas la moindre frayeur, bien que j'eusse toujours supposé que les esprits des morts qui restaient autour des lieux où ils avaient été tués fussent vraisemblablement en colère, cela s'ajoutant au fait qu'ils étaient Chinois et que je suis Japonais.

A ce moment je pensais devoir ma protection à mon usage des techniques Tenshingoso et Eiko du Shintaido, comme puissants outils spirituels.

Mais ensuite j'allai au Japon rendre visite à ma mère, à l'hôpital. Depuis son attaque elle ne pouvait plus ni parler ni se mouvoir, et les docteurs la disaient en état « végétatif ». Je lui fis néanmoins le récit de mon voyage. Et tandis que j'étais auprès d'elle, je pris conscience des choses suivantes :
  • Les gens meurent de multiples façons. Certains s'éteignent soudainement, alors que d'autres luttent et souffrent. La rapidité de la fin diffère elle aussi d'une personne à l'autre.
  • Les esprits que j'avais rencontrés à Nankin étaient restés là bénévolement en attente, pour m'aider à prendre conscience de mes obligations d'être humain.
  • Pendant ma méditation, le Sabre d'Eiko avait tracé comme un pont d'arc-en-ciel qu'une partie de ces esprits avaient traversé. D'autres cependant sont toujours de ce coté, attendant que j'accompagne d'autres Japonais qui cherchent un moyen de se remettre de la perte de leurs repères (le sens de leurs vies).
  • Je pensais devoir méditer dans l'esprit d'un boddhisattva telle la déesse Kannon ou Avalokiteshvara - esprits de Pardon et de Compassion. Mais après mon retour au Japon, je réalisai que les véritables boddhisattvas étaient ces esprits défunts, et non moi.
J'étais entouré par des saints... De quoi aurais-je pu avoir peur ?

Avec tous mes vœux pour une apaisante Nouvelle Année

-Fugaku Ito